Parution du livre/ Apariţie editorială: Ionuţ Caragea – Une étincelle dans le couloir des ombres, Éditions Stellamaris, Brest, France, 2019

Dragi prieteni, la editura Stellamaris din Brest (Franţa), mi-a apărut volumul de poeme intitulat „Une étincelle dans le couloir des ombres”. Volumul are 112 de pagini şi conţine 67 de poeme traduse din română în franceză de Petruţa Spânu . Prefaţa îi aparţine reputatului critic literar francez Jean-Paul Gavard-Perret. Referinţe critice în volum: academician Giovanni Dotoli (Italia), prof. univ. dr. Jean-Paul Gavard-Perret (Franţa), prof. univ. dr. Jacques Bouchard (Canada), prof. univ. dr. Constantin Frosin (România). Tehnoredactor a fost Michel Chevalier, directorul editurii Stellamaris. Coperta a fost realizată de Vlad Turburea. Ionuţ Caragea îi invită pe cititori să citească extrase din volum pe site-ul editurii Stellamaris:

http://editionsstellamaris.blogspot.com/2019/03/une-etincelle-dans-le-couloir-des-ombres.html

https://www.wobook.com/WBUx6cp1Eu1V-f

Pentru comenzi : editionsstellamaris@stellamarispoemes.com

În curând, volumul va putea fi cumpărat de pe Fnac, Amazon, cât şi din unele librării din Franţa.

Ionuţ Caragea s-a născut pe 12 aprilie 1975 la Constanţa. A publicat peste patruzeci de cărţi, şase dintre acestea fiind traduse în franceză. Este considerat de critica literară unul dintre liderii generaţiei poetice douămiiste şi unul dintre cei mai atipici şi originali scriitori de care dispune în prezent România. Pentru volumul de poeme „Mon amour abyssal”, Ionuţ Caragea a fost distins cu premiul François-Victor Hugo 2018, oferit de Societatea Poeților Francezi, cea mai veche și cea mai prestigioasă societate de poezie din Franța.

Chers amis, mon volume de poèmes „Une étincelle dans le couloir des ombres” vient d’être publié à la maison d’Édition Stellamaris de Brest (en France). Le volume fait 112 pages et comprend 67 poèmes traduits du roumain en français par Petruţa Spânu. La préface est signée par le réputé critique littéraire Jean-Paul Gavard-Perret. Des références critiques dans ce volume: Acad. Giovanni Dotoli (Italie), prof. univ. dr. Jean-Paul Gavard-Perret (France), prof. univ. dr. Jacques Bouchard (Canada), prof. univ. dr. Constantin Frosin (Roumanie). Rédacteur technique – Michel Chevalier, directeur de la Maison d’Ėdition Stellamaris. La couverture du livre à été réalisé par Vlad Turburea (Roumanie). Ionut Caragea invite les lecteurs à lire des extraits de ce livre sur le site de la Maison d’Ėditions Stellamaris:

http://editionsstellamaris.blogspot.com/2019/03/une-etincelle-dans-le-couloir-des-ombres.html

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Pour le commander: editionsstellamaris@stellamarispoemes.com

Prochainement, le volume pourra être acheté sur Fnac, Amazon, ainsi que dans certaines librairies de France.

Né le 12 avril 1975 à Constanţa, Roumanie, Ionuţ Caragea a publié plus de quarante livres, dont six sont traduits en français. La critique littéraire roumaine le considère comme l’un des leaders de la génération poétique de l’an 2000 et l’un des écrivains roumains les plus originaux et atypiques. Le recueil de poèmes „Mon amour abyssal”, de Ionuţ Caragea, avait reçu le prix de poésie François-Victor Hugo 2018 de la Société des Poètes Français, la plus ancienne association liée à la poésie et la plus prestigieuse en France.

Tristestopiques (Préface):

 

Ionuţ Caragea espère son livre optimiste – comme si les poètes roumains pouvaient l’être… Mais en Ombre lucide, l’auteur sait qu’il tire des souvenirs une lumière. Noire certes mais lumière tout de même. Elle ne suffit pas à « Serrer Dieu dans mes bras ». Cet espoir demeurera un voeu pieux, presque une image, ce qui n’empêche pas à un humour désespéré de cuisine, pour le poète, son apocalypse intime dans « le restaurant flottant qui circule sur le fleuve de ses propres larmes ».

Mais loin de la prostration, il s’agit de distraire « ceux de la génération Facebook », ou plutôt de réveiller de tels somnambules. L’insomniaque rêveur et cauchemardeux vient à bout des contrefaçons que distille un monde de plus en plus virtuel pour caviarder le réel tel qu’il est. Ce travail insidieux suit son cours : les geek deviennent les bourreaux d’eux-même dans cette proximité de leurs écrans créateurs d’un lointain du monde et d’eux-mêmes. Dès lors le poète s’active pour devenir l’avocat conseil de tels captifs narcissiques. Ils pensent trouver dans Facebook des pièces de rechange à tout ce qui leur manque. Face à eux, Ionuţ Caragea est à la fois sévère mais juste, acerbe mais bienveillant. Il connaît les nouvelles solitudes de ceux qui croyant saisir le monde embrassent le néant.

Contrairement à tant d’écrivains dits postmodernes, il reste sur ses fondamentaux pour combattre la désillusion. La sienne et surtout celle des autres. C’est pour eux qu’il écrit. Et ce même si parfois le doute et la désolation rampent :

« il ne me reste plus rien d’autre qu’écrire

ma poésie est une longue contemplation

devant la fenêtre ouverte sur le néant ».

 

Mais rien n’empêche le discours de se poursuivre tant qu’il existe encore « un soupçon de beauté » ici-même ou ailleurs.

Le poète en devient le sourcier et il avance. En ce sens – oui – il est terriblement optimiste : cyclope du jour, il montre tout ce qui reste de sa présence. Et ce dépôt n’est pas rien. Demeurent des vies à vivre, des mondes à exister.

« Je sais, la vie va de l’avant

avec ce qui est resté de moi ».

 

Et là encore ce reste est un tout tant que l’existence perdure arrimée à la maladie de l’écriture qui (par bonheur) ne se guérit pas. Elle capte les mouettes avant qu’elles se transforment en anges de “l’éthernité”. Preuve qu’aimer Dieu c’est l’aimer ici-même en faisant des mots des lumières entre deux ombres qui s’aiment où encore entre celles

« de celui que je suis et l’ombre

de celui que je fus autrefois ».

 

Certes Ionuţ Caragea redoute le soleil d’autant que sa chaleur est froide. Il arpente le couloir des ombres de ceux qui lors de l’accouchement de leur mère ne sont pas nés, du moins pas vraiment, pas en totalité. Comme un Beckett, le poète roumain en possède la parfaite lucidité. Mais il fait avancer sa mule ; continue son chemin de halage dans l’ombre paradoxale : elle fait renoncer aux mille et une nuits pour espérer que les samedis soirs sur la terre annoncent une pâque dominicale où l’homme devient le peu qu’il est.

Manière, en s’adressant ou en restant le dernier être sur la terre, de renoncer au cap au pire dans l’espoir d’une résurrection face au monde tel qui “laid”. Soldat de l’obscur il réinvente l’espoir face aux capitulations que l’on se donne ou qui nous sont données. À ce titre Ionuţ Caragea est notre semblable, notre frère. Il se soucie de notre salut en nous forçant à nous demander tout ce qui reste à faire dans le dur désir de durer en dépit de nos absurdités et nos faiblesses.

Tout compte fait le poète est bien un optimisme lucide. Par l’obscur qu’il fait planer il crée une manière de soigner le mal par le mal et nous sort des “ombres du sommeil éternel” des morts vivants qui nous gouvernent. C’est une sorte de rêve fou mais essentiel. L’inutilité de la poésie y devient plus que jamais nécessaire. Sa nuit y est plus belle que les jours là où les souvenirs ne sont plus un passé mais le futur antérieur qu’il faut – en dépit de la cendre qui les recouvre – toujours soigner.

Jean-Paul Gavard-Perret

Parution du livre: Ionuţ Caragea – Aphorismes jaillis de l’écume des flots, Éditions Stellamaris, Brest, France, 2018

Chers amis, mon volume d’aphorismes „Aphorismes jaillis de l’écume des  flots” vient d’être publié à la maison d’Édition Stellamaris de Brest (en France). Le volume fait 224 pages et comprend 612 aphorismes traduits du roumain en français par Constantin Frosin. La préface est signée par le réputé critique littéraire français Jean-Paul Gavard-Perret. Des références critiques dans ce volume: prof. univ. dr. Jean-Paul Gavard-Perret, prof. univ. dr. Jacques Bouchard (Canada), prof. univ. dr. Constantin Frosin (Roumanie). Rédacteur technique – Michel Chevalier, directeur de la Maison d’Ėdition Stellamaris. La couverture du livre à été réalisé par Michel Chevalier. Ionut Caragea invite les lecteurs à lire des extraits de ce livre sur le site de la Maison d’Ėditions Stellamaris:

http://editionsstellamaris.blogspot.com/2018/12/aphorismes-jaillis-de-lecume-des-flots.html

https://www.wobook.com/WBUx6cp1Jp4R-f

Pour le commander: editionsstellamaris@stellamarispoemes.com

Prochainement, le volume pourra être acheté sur Fnac, Amazon, ainsi que dans certaines librairies de France.

Apariţie editorială: Ionuţ Caragea – Aphorismes jaillis de l’écume des  flots,

Editura Stellamaris, Brest, Franța, 2018

Dragi prieteni, la editura Stellamaris din Brest (Franţa), mi-a apărut volumul de aforisme intitulat „Aphorismes jaillis de l’écume des  flots”. Volumul are 224 de pagini şi conţine 612 aforisme traduse din română în franceză de Constantin Frosin. Prefaţa îi aparţine reputatului critic literar francez Jean-Paul Gavard-Perret. Referinţe critice în volum: prof. univ. dr. Jean-Paul Gavard-Perret, prof. univ. dr. Jacques Bouchard (Canada), prof. univ. dr. Constantin Frosin (România). Tehnoredactor a fost Michel Chevalier, directorul editurii Stellamaris. Coperta a fost realizată de Michel Chevalier. Ionuţ Caragea îi invită pe cititori să citească extrase din volum pe site-ul editurii Stellamaris:

http://editionsstellamaris.blogspot.com/2018/12/aphorismes-jaillis-de-lecume-des-flots.html

https://www.wobook.com/WBUx6cp1Jp4R-f

Pentru comenzi : editionsstellamaris@stellamarispoemes.com

În curând, volumul va putea fi cumpărat de pe Fnac, Amazon, cât şi din unele librării din Franţa.

Né le 12 avril 1975 à Constanţa, Roumanie, Ionuţ Caragea est membre de l’Union des écrivains de Roumanie, cofondateur et Vice-président de l’Association des Écrivains de Langue Roumaine du Québec etc. En tant qu’auteur, il a publié plus de 30 livres (poésie, aphorismes, science-fiction, essais critiques, mémoires, anthologies). La critique littéraire roumaine le considère comme l’un des leaders de la génération poétique de l’an 2000 et l’un des écrivains roumains les plus originaux et atypiques. Il habite la belle ville d’Oradea, en Roumanie. Durant la période 2003-2011, il a vécu à Montréal, étant devenu citoyen canadien en 2008. Biographie détaillée: www.ionutcaragea.ro ou Wikipedia.

Ionuţ Caragea s-a născut pe 12 aprilie 1975 la Constanţa. Este membru al Uniunii Scriitorilor din România, cofondator şi vicepreşedinte al Asociaţiei Scriitorilor de Limbă Română din Québec etc. A publicat peste 30 de cărţi (poezie, aforisme, science-fiction, eseuri critice, memorialistică, antologii). Este considerat de critica literară unul dintre liderii generaţiei poetice douămiiste şi unul dintre cei mai atipici şi originali scriitori de care dispune în prezent România. În prezent, locuieşte în Oradea. În perioada 2003-2011 a trăit în Montréal, devenind cetăţean canadian în anul 2008. Biografia detaliată: www.ionutcaragea.ro sau Wikipedia.

 

 

Le mot du traducteur/ Cuvântul traducătorului

 

Poète par excellence, auteur d’aphorismes, prosateur de fiction, critique, éditeur et promoteur culturel, l’écrivain roumain Ionuţ Caragea part en exil, sur l’exemple de Cioran et d’autres grands écrivains roumains qui se sont affirmés dans la diaspora, mais il n’en revient pas moins à sa Patrie-mère, fort d’une nouvelle vision lyrique et d’un nouveau credo… Les aphorismes de ce volume (que j’ai eu l’immense plaisir de traduire dans la langue de Voltaire), imbibés d’arômes poétiques, de ludique, philosophie, christianisme et sentiments situés à des côtes extrêmes, ont déjà commencé à faire le tour du monde et, espérons-le, entreront dans l’histoire de la littérature universelle.

Constantin FROSIN,

Professeur des Universités  

Membre de l’Académie Européenne

Lauréat du Parlement Européen

Officier des Arts et Lettres, et des Palmes Académiques

 

 

Préface/Prefaţa:

Le puisatier des ciels ou la résurrection de Lazare

 

Poète et rugbyman, auteur d’aphorismes et de fictions, critique, éditeur et promoteur culturel, Ionuţ Caragea – comme Cioran et d’autres grands écrivains roumains – a quitté sa Roumanie natale. Il est devenu Canadien mais n’a jamais oublié les racines de sa terre et les flots de sa Mer Noire qui l’a séduit par sa sagesse éternelle. L’éloignement a fait le jeu de sa proximité. La culture de la diversité lui a permis d’apprécier ce qu’il doit à un socle riche en humanité. Il en fallut parfois à l’auteur afin de se dresser contre ceux qui la lapidait.

Pour éviter de devenir ce « Pélican » cher à  Baudelaire  que, sur la terre, ses « ailes de géants» empêchaient de marcher, l’auteur a choisi l’envol au-delà des mers afin de devenir qui il était vraiment. Et il retourne à la mère patrie, mais non en fils gaspilleur et prodigue mais en tant que frère de l’humanité qui partage son expérience pour être utile à lui-même et à tous « ses semblables ses frères ».

À ce titre ses aphorismes sont essentiels dans la découverte d’une vérité foncière. Chez lui, cette forme ne cherche en rien l’effet – ce qu’on peut parfois reprocher à Cioran qui se prit les pieds dans ce tapis, préférant parfois l’effet à la cause. Au rire de ce dernier, l’auteur, plus subtil, âpre  mais  bienveillant,  préfère  le sourire pour montrer comment la vérité projette parfois une ombre sur l’humain trop humain.

Mais pas question pour autant de renier l’une et l’autre et de préférer la proie à l’ombre. Il suffit d’éclairer cette dernière. Le trajet existentiel géographique et culturel de l’auteur montre comment ils peuvent cohabiter sans plonger le destin sous l’égide des dieux (chez l’auteur ils n’annexent pas  tout  le ciel  que celui-ci revendique) ou de se vaporiser dans la vacuité d’une simple espérance non fléchée.

L’auteur, pour atteindre l’être et le sens, s’est  battu et se  bat avec son ici-même et son là-bas qui au gré de ses voyages s’inversent. Pour autant il se méfie de toutes vérités tenues pour acquises : « Il y en a qui chérissent tellement leurs propres vérités, autant que des vêtements d’un prix fou. ». Ils ne veulent pas en changer et, fier de leurs appâts, jouent les dandys – ou les vitriers lorsqu’ils portent des costumes à carreaux…

La vraievérité n’est pas simple : et pour combattre les mensonges des temps il faut parfois revenir à celles perdues, oubliées, laissées à l’abandon sans pour autant se poser dans une attitude passéiste. Bref l’auteur apprend à repenser au besoin avec « la gaucherie du cœur et la dextérité de la croix » – lorsqu’elle n’est qu’un emplâtre sur la jambe de bois de la misère.

Dans ce but l’aphorisme garde le mérite de trancher dans le vif et de retrouver une pensée à fleur d’existence mais exilée dans les marges. Pour le rameuter il faut toutefois savoir chiner dans l’indicible de la mémoire sans faire du seul souvenir le nec plus ultra du logos. Néanmoins l’aide des morts est parfois plus efficiente que celles des vivants.

La chance de Ionuţ Caragea est de garder les pieds (et l’esprit) entre deux mondes. La véritéde l’un permet de ponctuer celle de l’autre. Preuve que les simples voyages autour de sa chambre chers à De Maistre ne sont jamais les plus sûrs garants  à qui veut, se jetant dans la fontaine de l’âme, ne pas se contenter des larmes que les nostalgies distillent.

Constantin Frosin a su parfaitement traduire ce journal intime et général, cette quête essentielle qui se moque des sectarismes et dans l’espoir (non vain dans ce cas même  s’il paraît irréalisable) de chérir « l’infini – en commençant par ton toucher. » La femme n’y est pas pour rien. Et c’est un euphémisme. L’auteur trouve en elle la clé pour sortir notre civilisation de son impasse.

Allégorie de l’existence, cet ensemble qui ignore la pose redonne au verbe tout son sens. L’auteur croit en  lui  comme  aux livres car il arrive que des destins coïncident avec celui des lectrices et lecteurs. Les deux trouveront dans ce texte un miroir et une douane célestequi n’oublie jamais le sang et le sel de la terre. Il n’est donc pas un simple livre d’images que des dieux (ou ce qu’on prend pour tels) appellent à colorier. C’est à se demander si dans les écoles de son enfance en pays socialiste on ne se plaisait pas à imposer un badigeonnage pour décorer en discutables retables certains chiens de l’histoire.

L’aphorisme est là pour les nettoyer. Il suffit que – et c’est bien le cas ici – chaque mot soit le squelette d’une pensée mal-nourriemais qui ne se contente plus de se lover dans le sarcophage ombreux d’un esprit trop étroit. Bref il existe  là  la résurrection de Lazare. Il convient de pratiquer comme l’auteur : s’asseoir « côté fenêtre, dans l’unique train : la pensée expresse. » Belle leçon de sagesse pour redevenir, chacun à sa manière, poète de sa propre vie sans attendre que les rides viennent, face aux grands infinis. Et le reste.

Jean-Paul GAVARD-PERRET

Apariţie editorială: Ionuţ Caragea – Mon amour abyssal, Éditions Stellamaris, Brest, France, 2018

La editura Stellamaris din Brest (Franţa), a apărut volumul de poeme intitulat Mon amour abyssal semnat de Ionuţ Caragea. Volumul are 86 de pagini şi conţine 52 de poeme traduse din română în franceză de Amalia Achard, în colaborare cu Pierre-Yves Roubert, lector şi corector. Prefaţa îi aparţine reputatului critic literar francez Jean-Paul Gavard-Perret. Referinţe critice în volum: prof. univ. dr. Jean-Paul Gavard-Perret, prof. univ. dr. Jacques Bouchard (Canada), prof. univ. dr. Constantin Frosin (România). Tehnoredactor a fost Michel Chevalier, directorul editurii Stellamaris. Coperta a fost realizată de Vlad Turburea. Ionuţ Caragea îi invită pe cititori să citească extrase din volum pe site-ul editurii Stellamaris:

http://editionsstellamaris.blogspot.com/2018/07/mon-amour-abyssal.html

https://www.wobook.com/WBUx6cp1vb1t-f

Pentru comenzi : editionsstellamaris@stellamarispoemes.com

În curând, volumul va putea fi cumpărat de pe Fnac, Amazon, cât şi din unele librării din Franţa.

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Prefaţa/Préface:

 

Ionuţ Caragea : l’homme partagé ou la pluie d’été

 

Ionuţ Caragea reste celui qui va devant mais qui ne peut s’empêcher de regarder un passé immémorial fait de gouffres amers. Est-ce la meilleure manière d’avancer? Pas sûr. Mais la quête poétique n’en est que plus riche car torturée. Cet immense poème d’amour en hommage à la beauté de l’aimée, la profondeur de son âme et de son visage migrateur n’empêche pas les jeux d’ombres et de lumière. L’élue semble là depuis toujours mais cela n’empêche pas au poète de rouvrir ses blessures d’une sorte d’incomplétude existentielle face à ce qu’il éprouve et a connu.

Tel Sisyphe, il roule dans les songes et les cendres, les villes et les montagnes. Dans la fraternité d’un manque d’espérance,  d’une  solitude et d’une mélancolie qui le hantent même s’il entend la rumeur du  fleuve-corps de l’aimée. Avec elle, il connaît une tendresse étrange et son mystère de femme. Mais l’auteur reste néanmoins empli de doutes et d’incertitudes. Il évoque son impuissance créatrice (toute relative), ses révoltes et ses rêves, sa longue insomnie face aux « crachats » de ceux qui ne le comprennent pas. Néanmoins, il leur pardonne par avance, tant il connaît lui-même des affres de l’errance.

Grâce aux mains mémoire et au regard d’aurore de celle qui partage son existence, il est soudain  proche d’une acmé. Mais il en demeure parfois éloigné car il éprouve un poids de flammes et de ténèbres. L’aimée est sa fable. Il reste son homme d’amour mais malade d’une angoisse existentielle qui rôde toujours dans les marges de la félicité et qui jaillit en des images réminiscences venues des temps les plus profonds et christiques.

Néanmoins Ionuţ Caragea rentre dans  l’existence par celle qui devient la venante, transforme la vie en autre chose qu’une ombre revenante. Et face aux vieux démons de toujours, le titre Mon Amour Abyssal dit tout de ce qu’il en est de l’horreur et de l’extase de la vie.

L’amour et l’angoisse créent dans ce livre le mouvement perpétuel de l’ici et de l’ailleurs, du bel aujourd’hui et des terreurs passées. Reste à savoir ce que l’auteur va faire de tels lieux. Entre enfer et paradis, il a bien sûr fait son choix. Mais l’endosser ne soulage en rien les monstres intérieurs. Ne seraient-ils pas, tout compte fait, le mal nécessaire? Celui qui permet, au fond de soi, de se reconnaître et de puiser enfin dans la femme la jouissance suprême et partagée. Celle moins du corps que de l’âme qui échappe enfin aux pensées négatives?

Bref tant que l’amour perdure, la prostration, la crispation de ce qui peut malgré tout ressembler à des instants de lucidité prennent des virages contre la mort que l’on se donne et qui nous fut parfois donnée. Il existe donc bien dans cet Amour moins des abîmes que la merveille où plonger. L’éros déborde de son étoile le soleil noir de la mélancolie.

L’auteur une nouvelle fois espère contre la solitude inhérente à l’homme l’espérance d’un miracle aussi provisoire que perpétuel. Déferlent le réel et l’irréel comme dans chacune des œuvres du poète, fruits des terreurs passées mais tout autant d’un incessant avenir plus prometteur.

Face au dur désir d’être la femme, donc en rien la revenante, elle est toujours restée ici. Elle a toujours existé comme la porte ouverte dans les murs de l’existence. Elle dort aux côtés du poète et lui permet d’exister. D’autant que celui-ci ne se l’annexe pas, mais en devient l’hôte.

Contre l’appel du vide, elle ne sert pas seulement à le combler. Preuve que contrairement à ce que pensait Duras, l’amour n’est pas une maladie. C’est la seule addiction nécessaire et le bon alcoolisme. Il permet à l’auteur ce que l’on pourrait résumer d’une formule: « je traverse, j’ai été traversé ». Dès lors, sur le sable de l’amertume, l’amour est la pluie d’été.

Jean-Paul Gavard-Perret

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Ionuţ Caragea s-a născut pe 12 aprilie 1975 la Constanţa. Este membru al Uniunii Scriitorilor din România, cofondator şi vicepreşedinte al Asociaţiei Scriitorilor de Limbă Română din Québec etc. A publicat peste 30 de cărţi (poezie, aforisme, science-fiction, eseuri critice, memorialistică, antologii). Este considerat de critica literară unul dintre liderii generaţiei poetice douămiiste şi unul dintre cei mai atipici şi originali scriitori de care dispune în prezent România. În prezent, locuieşte în Oradea. În perioada 2003-2011 a trăit în Montréal, devenind cetăţean canadian în anul 2008. Biografia detaliată: www.ionutcaragea.ro